La Lucarne des Ecrivains
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PROGRAMME AVRIL 2009
Face à une économie dégradante, à des religions agressives, aux déliquescences communautaires, quoi donc le verbe de ces poètes, comment ces éditeurs de contrebande, pour quels lecteurs électriques? Et pourtant, de semaines en semaines, de saisons en saisons, nous recevons à La Lucarne des Ecrivains, devant un large public, ces créateurs d'aujourd'hui qui persistent dans cet art de vivre et d'écrire : la poésie.
Ainsi, JEUDI 2 AVRIL à 19h30,
SOIREE POETIQUE intitulée
"Déclarons la poésie d'utilité publique".
Rencontre
présentée par Maram AL-MASRI avec Francis COMBES, poète et
éditeur (Le Temps des Cerises), auteur notamment de "Cause
commune" et "La Fabrique du bonheur", avec la participation
musicale du guitariste Régis Forgeot.
Francis COMBES écrit dans "Cause commune" des poèmes au
contact de l'histoire et de la politique, à l'instar d'un
Hugo combinant La Légende des Siècles et les Châtiments ou
d'un Neruda avec son Chant général. Le poète convoque de
grandes figures historiques comme celles d'oubliés ou de
réprouvés pour aboutir aux thématiques contemporaines. Du
jardin d'Eden à la place T'ien An Men, de Socrate à Pol Pot,
de la défense de la poésie didactique à l'éloge de
l'ignorance, rien n'échappe à cette vaste épopée.
Maram AL-MASRI, qui présentera Francis COMBES, évoquera son
propre recueil d'une grande sensibilité, "Les Âmes aux pieds
nus", parcourant, dans l'économie de quelques vers, le
destin douloureux de femmes qu'elle a rencontrées.
Autre jour, autre poète ce
VENDREDI 3 AVRIL
à 19h30, à la
découverte d'Alain BORNE (1915-1962), l'une des grandes voix
poétiques du milieu du XXème siècle.
Philippe BIGET,
traducteur de l'écrivain de Chicago Stuart Dybek déjà
présenté à La Lucarne, nous parlera de cet auteur fulgurant
qu'il réédite depuis une dizaine d'années.
Alain BORNE connut en effet jeune une célébrité après-guerre
due à l'ambivalence de ses poésies intimistes, érotisantes
ou élégiaques, avec une omniprésence mortifère, au gré de
ses recueils. La réédition de Treize (1955) et d'Indociles
(posthume, 1971) illustre bien ce phénomène qui le rattache
par certains côtés à Rimbaud. Mort accidentellement, il
semble aujourd'hui sortir de son purgatoire malgré
d'incessantes réimpressions.
"Si tu disparais je n'aurai
que le frisson au bout des doigts
de ta chair
fleur gardée fraîche par le désir
et que le souvenir
de tes dents derrière mes lèvres."
(Treize)
"Quand je serai mort
vous ne penserez plus à moi
avec moi mourra ma musique
et si des lèvres vives la chantent encore
ce seront elles que vous aimerez."
(Alain Borne, En une seule injure)
La poésie ?
Un art de vivre, un art de chanter, ou un art de
mourir.
La mémoire participe de la construction personnelle comme
celle du collectif, qu'en est-il lorsqu'elle reconstruit le
passé de l'intérieur, comme témoin privilégié ?
Deux
rencontres (sur trois) cette semaine illustrent cette
problématique à la librairie La Lucarne des Ecrivains.
Ainsi, MERCREDI 8 AVRIL 2009
à 19h30, soirée "MEMOIRES ENFANTINES" avec
Anne de RANCOURT pour son roman "Un mètre quatre", et
Valérie de DARAN, traductrice du recueil de nouvelles "Murs
de papier" de l'Autrichien Hanno Millesi, en présence des
éditeurs.
Dans les deux livres, les récits de souvenirs sont racontées
du point de vue de l'enfant. Anne de RANCOURT utilise
délibérément dans son roman autobiographique un langage
enfantin, mais néanmoins sophistiqué, pour nous mettre
directement dans l'esprit de Nanou, une fillette joyeuse de
sept ans et d'un mètre quatre, dont on apprend peu à peu les
misères physiques. Hanno Millesi choisit, dans ses textes à
l'humour parfois noir, de décrire, avec un langage cette
fois-ci d'adulte, la vision des enfants, héros malgré eux de
ces histoires. On les voit découvrir d'une manière étonnée
et implacable le monde des parents ou des adultes en proie à
des manies surprenantes, quoique banales et quotidiennes.
JEUDI 9 AVRIL à 19h30, "PRESENCE D'EUGENE GUILLEVIC", soirée poétique pour l'ensemble de son œuvre avec Marianne AURICOSTE, son avant dernière compagne auteur de "Guillevic, Les noces du goéland" et "Lettre de Beauce". A travers son amour de toujours, Marianne AURICOSTE défile la vie et l'œuvre de Guillevic (1907-1997) en le tutoyant de bout en bout, comme un amant jamais défunt, comme un fil d'Ariane jamais entièrement déroulé. Dans ses lettres d'outre-tombe, elle élabore des poèmes plus que des missives, des textes brûlant d'effusion pour conjurer l'absence. Avec sa mémoire vivante et vivifiante, elle nous rend sensible cet homme à l'œuvre en perpétuel mouvement, à découvrir ou redécouvrir, qui interroge l'univers et l'individu avec une simplicité laïque le démarquant de bien de ses contemporains.
Enfin, SAMEDI 11 AVRIL à 19h30, soirée
"POESIE ET THEATRE"
avec les éditions Xérographes en compagnie de Louise BRUN,
Mathieu BEURTON, Rosemay NIVARD et l'éditrice
Pascale DESMAZIERES.
On y entendra des extraits de pièces de théâtre de Mathieu
BEURTON
Les Amers, Un cri [un silence]?
On y verra une performance de Louise BRUN "Géopolitique de
l'amour" intégrant l'image vidéo, le texte et la danse.
On y appréciera des extraits de poésies de Rosemay NIVARD
("Voyages intérieurs", "A fleur de peau", "Océan Indien").
La mémoire se conjugue aussi au présent.
MERCREDI 15 AVRIL à 19h30,
soirée Vive la Gazette, florilège
d'articles parus dans La Gazette des Ecrivains, en présence
d'une vingtaine d'auteurs et sa compositrice Gisèle JOLY.
Depuis trente un mois et demi, le "115" vous a proposé, sur
quatre-vingt cinq mètres carrés en surface corrigée, trois
cent trente-trois soirées et quarante-quatre vernissages,
pendant lesquels six cent nonante-neuf écrivains, artistes,
créateurs de tous poils et créatrices de toutes plumes, ont
présenté à 9 999 auditeurs et autant de spectateurs leurs
livres, leurs œuvres, leurs états d'âme, leurs grand-mères
dans les domaines, les genres, les techniques, les maisons
de repos les plus diversifiés, et cela sans aucune
subvention publique ou cachée, sans publicité tapageuse ni
intérêts particuliers que le goût de la curiosité et de la
création.
Derrière le "115", une poignée d'auteurs qui ont permis de
faire exister matériellement le lieu et qui ont prolongé
cette envie, cette volonté par une "Gazette", et peut-être
demain par d'autres publications.
Le "115", c'est-à-dire le 115 rue de l'Ourcq, ligne 7 métro
Crimée, l'adresse de La Lucarne des Ecrivains, mais aussi de
la lucarne des peintres, des chanteurs, des poètes, des
graveurs, des amateurs de vin, des gens du théâtre, des
revuistes, des dessinateurs, des avaleurs d'huitres, des
vidéastes, des conteurs, des mangeurs de tortillas, des
gourmands de livres communs ou insolites, la lucarne des
éditeurs comme des lecteurs petits et grands.
Une "Gazette", c'est-à-dire "La Gazette de La Lucarne" qui
sort le 14 Avril son quatorzième numéro grâce aux mains de
fée et aux nuits blanches de Gisèle Joly.
LA GAZETTE DE LA LUCARNE qui se fête avec vous, lecteurs et
vous, contributeurs, ce MERCREDI 15 AVRIL à partir de 19h
dans les murs de la librairie,
soirée intitulée très
justement : Vive la Gazette !
Où ça, déjà ?
Au 115, bien évidemment !
Le paradis des cochons, vous connaissez ? La pêche au bonheur, vous l'avez
pratiquée ? Eh bien ce paradis ou cette pêche, vous les trouverez sous
différentes formes à La Lucarne des Ecrivains, cette semaine.
D'abord en
couleurs, deux huiles sur toile, deux tableaux de la peintre YAKUN
parmi d'autres de son EXPOSITION "LES NAIF DE YAKUN" qui a lieu
du 20 avril au 10 mai 2009 (VERNISSAGE MERCREDI 22
AVRIL à partir de 18h). "Le paradis des cochons" est l'une de
ses œuvres où l'on voit voguer languissamment, en mangeant des bonbons que lui
tend une main féminine, un gros gras grand-guignol cochon au groin rose
rigolard. On y trouve également "Le voyage au bout de la nuit" revisité par une
YAKUN espiègle, un p'tit bout de femme pourtant timide. On voit
aussi dans son expo des pastels et des dessins plus classiques où chacun
trouvera son bonheur, à défaut de son paradis.
JEUDI 23 AVRIL 2009, soirée
"Êtes-VOUS DARWINIEN ?" avec Luc PERINO, ce bobologue
fameux qui nous vient de Lyon, non pas pour parler de "L'origine des espèces de
cochons" (en dépit des spécialités charcutières de sa ville), mais pour son
livre "Darwin viendra-t-il ?" racontant la fameuse journée du 30 juin 1860 où,
au saint des saints de la science, de l'Angleterre, donc du monde, on débattit à
Oxford du livre et des théories darwiniennes qui fit vaciller l'histoire, la
science et les religions. Sujet ancien et obsolète ? Dominique LECOURT,
dans sa préface, nous rappelle qu'en octobre 2005, un procès avec l'appui du
président Bush, remettait en cause les théories darwiniennes, mettant en
parallèle une théorie théologique afin de réintroduire Dieu coûte que coûte dans
la sélection des espèces. Où s'en va
donc le paradis des cochons ?
VENDREDI 24 AVRIL 2009 à 19h30,
autres cochons autres poètes, avec la rencontre à 19h30 "DECALAGES
POETIQUES", en compagnie des poètes atypiques Alain ROBINET,
Jean-Luc
LAVRILLE, Vannina MMAESTRI et
Jacques SIVAN.
Vision truculente ou énervante, ils
réveilleront vos neurones et vos tympans à travers leurs lectures comme leurs
théories :
G : comme Gabon que gagna en gabane GPL, en bagarre, car § :
ce fut comme gagner l'enceinte de 9 mois, gagner petit gabdage, dans c'gâchis :
gâchettes rapides comme gagner-pain & gagner son bouffement de bouffons de
joutes oratoires
(Alain Robinet "Les émaux de l'attribut")
Enfin
SAMEDI 25 AVRIL 2009 à 19h30,
soirée Paradis des cochons ou plutôt soirée "BISTROT ET LITTERATURE",
animée par la bistrologue Barbara PASCAREL, avec
Clément MARAUD pour ses récits "Têtes de zinc" et "Sans lendemain",
France DUMAS pour ses dessins de "Bistrots et cafés de Paris",
Olivier BAILLY pour sa biographie "monsieur Bob" et la
réédition du "Vin des rues" par Robert GIRAUD.
Le bistrot
est le berceau par excellence de l'humanité parisienne et d'ailleurs, peut-être
même l'origine de l'espèce humaine (ce que n'a pas osé dire Darwin).
Clément MARAUD nous révèle cette vérité scientifique en nous livrant
des histoires d'individus attachés à la vie, à la mort et à leurs comptoirs :
"Cette galerie de portraits, tu penses que je la trouve émouvante et juste"
écrit Jean-Claude Pirotte à
propos de "Sans lendemain". "On dirait du Giraud
du Vin des rues" ajoute-t-il. Justement son biographe sera là, au Robert
GIRAUD, Olivier BAILLY qui décrit ainsi dans "monsieur
Bob" l'existence de cet homme haut en couleurs qu'on retrouvera dans son livre
illustre enfin réédité : le Vin des rues.
France DUMAS
accompagnera la soirée de ses dessins qui illustrent les "cafés les plus chics
aux plus populaires" d'un trait tendre fourmillant de détails.
Le
Paradis, quoâ !
MERCREDI 29 AVRIL à 19h30, soirée Alphonse Karr (1808/1890) avec Claude DUNETON autour de cet écrivain journaliste et horticulteur.
JEUDI 30 AVRIL à 19h30, Alger-Marseille-Paris : le monde arabe en France avec Leyla Z. MECHENTEL pour son récit Le papier, l'encre et la braise (Le Rocher) et Nathalie BONTEMPS pour Hôtel Coup de soleil et La cité des déviations (éd. P'tits Papiers).
Expositions
Du 16 mars au 4 avril, Robert Lobet, Chemins de couleurs.
Vernissage le samedi 21 mars à partir de 15 h.
Du 6 au 18 avril : Patrick Le Divenah, Mots, mobiles et silhouettes.
Vernissage le mardi 7 avril à 17 h.
Du 20 avril au 10 mai : Yukun Gong, Les Naïfs de Yukun.
Vernissage le mercredi 22 avril à partir de18 h.
Du 11 au 30 mai
: Michèle Rouhet, photographies de nature, et sur la
transformation des anciens
Moulins de Pantin.
Vernissage le
mercredi 13 mai à partir de 17h.